Apocalypse 18/1–2, 21–23 ; 19/1–3,9a.

Psaume 99 (100)

Luc 21/20–28

L’évangile selon Saint Luc fait allusion à deux événements : la ruine de Jérusalem foulée aux pieds par les païens («quand vous verrez Jérusalem encerclée ») et la venue du Christ («alors on verra le Fils de l’homme venir…»).

Ainsi la destruction de Jérusalem par les Romains devient une annonce de jugement final, comme une parabole de la fin des temps. Nous pouvons donc puiser là quelques lumières éclairant cet « évènement», l’avènement du Fils de l’homme:

–L’inutilité de la fuite. L’événement est incontournable et concerne toute l’humanité. Il a un caractère cosmique et décisif. Il n’est ni l’œuvre de l’homme, ni le produit de l’évolution du monde.

–Ce jour là le temps des païens sera accompli. Tout homme aura eu la possibilité d’entendre la Parole de Dieu et de se prononcer à son écoute. «Justice sera faite pour que soit accomplie toute l’écriture.»

–Pour les uns peur et affolement devant le caractère inédit de ce qui arrive à l’image de Babylone–la–Grande sur le point de perdre tout ce qui fait la valeur d’une grande ville et qui est évoquée par l’Apocalypse en une merveilleuse poésie (18/21–23)

Pour d’autres c’est un appel paisible à la confiance qui résonne. Seule la vision du Fils de l’homme permettra de relever la tête :

« Heureux les invités au repas de noces de l’agneau !»

Alors que nous abordons la fin d’une année liturgique, elle-même inédite à bien des égards, il nous est rappelé que, quelque soit la forme, notre chemin mène à la Rencontre :

«Vienne l’Esprit pour nous apprendre

À voir dans ce jour qui s’avance

L’espace où mûri notre attente

Du jour de Dieu, notre espérance.»

 

Père Christophe MARTIN

 

Illustration: Jugement-dernier de Jean-Cousin-Jeune