Grace aux nouvelles technologies, nous avons pu partager entre prêtres, amis et associés eudistes de la province de France, la prière du 19, faite ce mois-ci par les sœurs de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur.

Nous partageons comme tous les 19, ce temps de prière avec vous.

Un temps pour contempler et rendre grâce

Seigneur Jésus, je désire me rendre disponible à ta présence. Laisse monter en moi ce qui vient. Aide-moi à l’accueillir et à te l’offrir.

Comment je réagis face à cette crise ? avec peur ? avec foi ? Je prends aussi le temps d’entrer dans l’expérience de saint Jean Eudes quand il est parti rejoindre les pestiférés

« Nous verrons souvent Jean Eudes proche des pauvres, attentif aux situations d’écrasement bien fréquentes autour de lui … Cette misère allait brutalement s’accroître : une nouvelle sema l’effroi : la peste était là de nouveau …elle fit des victimes en 1630 … puis reprit bien avant le printemps 1631. Jean Eudes, comme en 1627, décida de s’engager personnellement. On essaya de l’en dissuader, mais il répondit en riant qu’il ne craignait rien étant lui-même plus méchant que ce mal … Jean Eudes voulait assister les malades : il décida de vivre comme ceux qu’il aidait : on les isolait dans les près, abrités dans de grands tonneaux : c’est là qu’il priait, dormait, mangeait… le Père de Répichon, Supérieur de l’Oratoire de Caen et 2 autres oratoriens furent atteints à leur tour, Jean Eudes revint à la maison auprès de ses frères malades, il voulut les soigner, leur rendre tous les services corporels qu’on a coutume de rendre à d’autres malades… le supérieur et un des pères moururent entre ses bras… Jean Eudes épuisé, tomba à son tour gravement malade, on fut inquiet pour sa vie… Jean Eudes ne mourut pas. Il se remit et sortit plus fort de cette épreuve ! Il s’était laissé saisir jusqu’aux racines par l’Evangile de Jésus ! » (Page 45)

Extraits du livre de Paul Milcent « Un artisan du renouveau chrétien au 17ème siècle » :

Je rends grâces de ce que j’ai découvert dans ces textes. Je dis Merci pour la nature qui reprends ses droits – la pollution qui diminue – la respiration qui devient plus facile – les animaux qui reprennent leur liberté – l’argent qui ne mène plus le monde – l’égalité pour tous face au virus – la création de nouveaux liens – la solidarité renforcée …

Un temps pour vivre le pardon

Quand je regarde notre monde, quand je me regarde au cœur de cette société où je vis très protégée dans ma communauté, ma famille, mon environnement, qu’est-ce que je découvre : Le cri des pauvres ? mon engagement avec les pauvres ? La planète qui suffoque … qui souffre… qui crie. Comment ma foi est interpelée par ce qui nous arrive ? Pardon Seigneur d’avoir maltraité la nature. Pardon d’avoir fait partie de ceux qui étaient dans la course folle de la consommation. Pardon pour la peur, pour le manque de foi, pour ne pas croire que tu dors sur le coussin de la barque, et que tu es là au cœur de cette crise, au cœur de cette tempête planétaire.

Un temps pour se donner à Jésus,

S’engager à bâtir un monde nouveau, une société ou l’économie ne sera plus une course à l’argent, mais une économie pour la vie, une société basée sur les valeurs de l’Evangile sur le respect de l‘autre, sur le bien commun.

 

Anne