Le don de conseil

Le lundi de Pâques, ce 13 avril 2020, comme souvent le matin, j’écoute à mon réveil l’évangile du jour et son commentaire sur Radio Notre Dame puis sur RCF.

Cet évangile (Mat 28, 8-15) nous dit que les femmes entendent les paroles de l’ange, quittent le tombeau remplies de crainte et de joie et courent annoncer la nouvelle aux disciples. Jésus vint à leur rencontre et leur dit « aller annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée, c’est là qu’ils me verront ».  Puis nous lisons que des gardes allèrent raconter aux grands prêtres ce qui s’était passé. Ceux-ci payèrent les soldats en leur demandant de dire que les disciples de Jésus étaient venus voler le corps pendant qu’ils dormaient, la nuit.

Ce qui me frappe d’abord, c’est que ce sont les femmes qui entendent, et qu’il s’agit des paroles de l’ange (mon ange gardien compte beaucoup pour moi).

Puis j’ai rapproché cet évangile du Deutéronome (30-19) qui nous dit : « J’ai mis devant toi la vie et la mort, choisis donc la vie ».

Je comprenais que  « choisir la vie » pour les disciples voulait dire : mettez-vous en mouvement vers la Galilée pour venir me voir, moi le Christ.

Et je comprenais que « choisir la mort », c’était ce qu’avaient fait les grands prêtres en payant les soldats et leur demandant de mentir en disant qu’on avait volé le corps.

C’est alors que j’ai compris dans mon cœur, que le Christ me demandait à moi de choisir la vie en me mettant en chemin vers des changements intérieurs qu’Il me demande de réaliser sur les plans personnels et professionnels.

Il me disait ainsi que, à partir de ces mouvements que je pouvais choisir de faire, Il serait là pour m’accompagner, m’aider à les réaliser et me transformer parce que j’aurais choisi la vie en me mettant en chemin vers Lui… Il me fallait choisir de commencer à marcher.

Mais, je pouvais aussi choisir la mort en refusant ce chemin et en ne franchissant pas les obstacles intérieurs qui m’en empêchent depuis longtemps. Ce qui, comme dans l’évangile cité, entrainerait des complications.

On dit que dans nos vies, Dieu s’exprime dans les circonstances, Jésus dans la /les paroles et le Saint Esprit dans le cœur.

Je demande souvent au Seigneur de m’ouvrir les yeux et les oreilles du cœur sur Sa présence dans ma vie et à mon ange gardien de m’aider à le faire.

Ce matin-là j’ai réalisé que le Saint Esprit m’avait éclairé et que ces pensées qui me venaient sur des décisions, des choix à faire, des chemins à prendre, sont des conseils de l’Esprit Saint.

Ainsi dans les jours qui suivirent, dans une réunion avec des collègues j’ai été piqué au vif intérieurement sur ce sujet professionnel sur lequel je n’évoluais pas.

Puis dans un moment de prière avec des collègues d’une association de consultants chrétiens dont je fais partie, j’ai choisi le même évangile, j’ai été confirmé dans tout ceci et j’ai reçu dans le cœur le conseil de changer de parrain professionnel pour choisir nommément un collègue qui m’aiderait à franchir le pas de cette évolution.

Enfin, peu de temps après, pour ma réunion mensuelle CVX (communauté de vie chrétienne) qu’il était prévu que je prépare et anime, je choisis le même évangile.

A ma surprise, en évoquant rapidement et sans détail aucun cette nécessité d’évoluer en prenant plus de risque sur le plan professionnel, plusieurs membres proposèrent de consacrer une prochaine réunion spécifique et supplémentaire pour m’aider à discerner sur ces choix.

J’y vis dans les deux cas, la confirmation dans les circonstances de l’agir de Dieu dans ma vie en ce moment spécifique.

Nous pouvons chacun relier les inspirations et pensées que nous avons sur certains sujets au don de conseil reçu de l’Esprit Saint. Il nous appartient de discerner et de demander au Seigneur d’ouvrir nos yeux et nos oreilles du cœur pour les voir et les entendre….

Antoine Lesur