01 Malheur ! Ariel, Ariel, cité où campa David ! Ajoutez une année à l’année, que s’accomplisse le cycle des fêtes,
02 et j’opprimerai Ariel : il ne sera que plaintes et complaintes, il ne sera pour moi qu’un ariel, un brasier d’autel.
03 Contre toi, tout autour, je dresserai le camp, j’érigerai contre toi des remblais, j’élèverai contre toi des fortifications.
04 Tu seras si abaissée que ta parole semblera venir de terre, de la poussière elle montera assourdie, comme celle d’un revenant ta voix viendra de la terre, et de la poussière ta parole ne sera que chuchotement.
05 Mais la foule de tes ennemis n’est que poudre fine, la foule des tyrans n’est que paille au vent. Tout à coup, en un instant,
06 le Seigneur de l’univers interviendra dans le tonnerre, avec tremblement et fracas, dans l’ouragan et la tempête, dans la flamme d’un feu dévorant.
07 Comme disparaît un songe, une vision de nuit, telle est la foule de toutes les nations mobilisées contre Ariel, tous ceux qui l’assiègent dans sa forteresse, et qui l’oppriment.
08 Comme un affamé rêve qu’il mange et s’éveille le ventre creux, comme un assoiffé rêve qu’il boit et s’éveille épuisé, le gosier sec, ainsi en sera-t-il de la foule de toutes les nations mobilisées contre le mont Sion.