« D’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous ? N’est-ce pas justement de tous ces désirs qui mènent leur combat en vous-mêmes ? » (Jc 4,1-2)
Chers paroissiens, à l’occasion de cette entrée en Carême marquée par les guerres en Ukraine, à Gaza, mais aussi dans beaucoup d’autres lieux, ces paroles doivent nous faire réfléchir. Si les conflits existent dans le monde, et même dans l’Eglise, c’est parce qu’ils trouvent leurs sources en nous-mêmes. C’est pourquoi nous devons sans cesse nous convertir.
Se convertir signifie changer de direction. Mais pour aller où ? A travers toutes nos propositions paroissiales et nos initiatives personnelles, nous pouvons viser un triple but. Premièrement, nous tourner vers Dieu, notamment à travers la prière. Deuxièmement, nous tourner vers notre prochain, notamment à travers l’aumône et le partage. Troisièmement, nous tourner vers notre être profond, notamment à travers le jeûne et les privations. Pendant les 40 jours de notre marche vers Pâques, nous devrons lutter contre de multiples tentations. Mais si nous sommes attentifs aux paroles du Christ et dociles au Saint Esprit, nous les vaincrons et chaque nouvelle victoire nous apportera un surcroît de paix intérieure. Jésus a dit à saint Séraphim de Sarov : « Acquiers la paix intérieure et des âmes, par milliers, trouveront auprès de toi le Salut ».
Prions pour la paix partout dans le monde, mais convertissons-nous aussi pour la bâtir dans notre propre cœur et autour de nous. Pendant ce Carême, recevons le sacrement de la réconciliation pour nous jeter dans les bras du Père, demandons pardon à ceux que nous avons offensés et pardonnons à ceux qui nous ont fait du mal… y compris à nous-mêmes ! C’est ainsi que nous transformerons notre communauté en une fraternité toujours plus missionnaire et que nous goûterons la béatitude : « Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9) !
P. Arnaud