Lc 19/11-28

 

Dans quelles conditions Jésus prend-t-il la parole ? 

«Il était près de Jérusalem»

Dans la marche vers Jérusalem, Jésus sait dans les grandes lignes ce qui l’attend là-bas. Il va livrer sa vie. Or nous sommes tout proches de la ville. L’événement est imminent. Dès le dernier mot de la parabole « Jésus partit en avant…»

«Ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l’instant même.»

Mais comment imaginaient-t-ils ce royaume ? Cela devait être bien «terrestre».

Jésus leur raconte une parabole.

C’est une comparaison. Ils sont «terrestres». Jésus va les rejoindre sur ce terrain. Il fait une allusion transparente à un événement récent : le fils d’Hérode  parti à Rome se faire investir. La cruauté même de la fin de l’histoire contribue à la vraisemblance de la parabole.

Sur quel point précis porte la comparaison ?

Un roi rejeté mais qui revient. Ainsi Jésus va être rejeté à Jérusalem mais il reviendra pour opérer un jugement.

Ce roi qui part et qui revient donne un intervalle de temps. Certains de ces sujets se révoltent. Ainsi ceux qui attendent le royaume de Dieu comme imminent sont mis devant un intervalle, un présent où ils doivent garder leurs ferveur et ne pas prendre ce temps comme un retard.

Donc nous y sommes. Le temps présent nous est donné.

Accueillons-le comme un don et une chance.

Gardons-nous de toute lassitude. Gardons-nous de toute impatience.

Car là intervient la comparaison « bancaire».

Ce temps nous est donné pour faire fructifier ce que nous avons reçu avec l’aide de l’Esprit Saint. Que Dieu lui-même donne fécondité à nos efforts.

 

 

Père Christophe MARTIN