À deux pas de l’église Ste Marguerite (Paris 11è) un bâtiment austère apparaît au coin d’une rue. Rien n’attirerait l’attention sans l’inscription étonnante sur sa façade: «Palais de la femme.»

Dans un récit romancé «Les victorieuses» (Grasset 2019) Laetitia COLOMBANI, l’auteure de «La tresse» relate l’histoire passionnante de cette maison. Il s’agit en fait de deux récits entrecroisés :

–l’histoire de la fondatrice qui, dès 1925, a voué sa vie à «l’Armée du Salut ».

–La vie de cette maison aujourd’hui, un refuge pour les exclues de la société. Comment mieux entrer dans ce mystérieux bâtiment qu’en suivant Solène? Suite à un burn-out, elle a un besoin vital de se reconstruire. C’est en se mettant laborieusement au service de ces femmes, en s’efforçant de les accepter telles qu’elles sont, qu’elle trouvera son chemin.

«Dans quelques années le «Palais» fêtera, son premier siècle. Cent ans aux cours desquels il n’a jamais failli à sa mission: offrir un toit aux exclues de la société.»

Tout le monde connaît dans ses grandes lignes la vie de Geneviève de GAULLE -ANTHONIOZ. L’ouvrage de Bernadette PECASSOU CAMEBRAC « Geneviève de GAULLE » (ED. France -Loisirs 2019) nous en restitue l’itinéraire en un récit passionnant. On comprend mieux comment elle a pu rendre un tel service aux plus pauvres à travers l’association « ATD Quart-Monde» appelée et guidée par le Père Joseph WREZINSKI. Le sous-titre du livre nous donne la clef: «Les yeux ouverts.»

Car on retrouve chez ces femmes comme un point commun. Conscientes de leur milieu d’origine de leurs racines humaines, elles ont su élargir et affiner leur regard pour s’engager.

À cet égard on pourrait citer également Madeleine DELBREL et Sainte GENEVIEVE.

P. Christophe