La Miséricorde – Un chemin vers Pentecôte

La cinquième œuvre spirituelle  

Pardonner les offenses

Et tandis qu’on le lapidait, Etienne faisait cette invocation : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit ».

Puis il fléchit les genoux et dit, dans un grand cri : « Seigneur, ne leur impute pas ce péché» et en disant cela, il s’endormit. (Actes des Apôtres 7, 59-60)

Plus près de nous Christian de Chergé, supérieur des moines de Tibhirine, suivait l’exemple du Christ en écrivant dans son testament :

« J’aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu et celui de mes frères en humanité, en même temps que de pardonner de tout cœur à qui m’aurait atteint. Cette vie perdue totalement mienne et totalement leur, je rends grâce à Dieu qui semble l’avoir voulue toute entière pour cette joie-là, envers et malgré tout. Dans ce Merci où tout est dit, désormais, de ma vie, je vous inclus bien sûr, amis d’hier et d’aujourd’hui, et vous, ô mes amis d’ici, aux côtés de ma mère et de mon père, de mes sœurs et de mes frères et des leurs, centuple accordé comme il était promis. Et toi aussi, l’ami de la dernière minute, qui n’auras pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je le veux ce MERCI, et ce « à Dieu » envisagé de toi. Et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. »

 

Ce pardon des offenses se manifeste, notamment dans le sacrement de réconciliation et lors de la journée du pardon.

 

Olivier

 

Artiste : Pauline Peugniez (1890 – 1987)

Lapidation de Saint Etienne, bas de la fresque  « l’Eglise de Jésus Christ qui enseigne au vieux monde l’amour de Dieu et du prochain ». Au-dessus de la porte de la sacristie.

Crédits photos : Bruno Parnaudeau