Chers paroissiens,

Lundi dernier, nos parlementaires ont voté pour inscrire dans notre Constitution la liberté garantie aux femmes à l’avortement. Et beaucoup sont fiers parce que nous sommes les premiers au monde à l’avoir fait ! Quelle immense tristesse, qui m’atteint au plus profond… Chaque année dans le monde, environ 70 millions d’enfants à naître sont éliminés (dont 235.000 en France, un chiffre qui continue d’augmenter), plus que la population française… Comment peut-on s’enorgueillir, dans le « pays des droits de l’homme », de supprimer ainsi les êtres les plus faibles ? Bientôt, ce seront les personnes à l’autre bout de l’existence qu’on poussera vers la sortie. Et toujours avec des arguments autour de la liberté.

Les femmes qui avortent sont, après leurs enfants, les premières victimes de cette tragédie. Beaucoup ne le réalisent qu’ensuite, parfois des années plus tard. Elles sont souvent incitées à y recourir, et on ne leur propose que rarement une alternative. « Il en existe pourtant », comme l’écrit Mgr Ulrich, « qui méritent d’être soutenues et valorisées. Depuis des décennies, des croyants et des non croyants se mettent simplement au service des femmes pour les accompagner à travers leur grossesse, qu’elles décident de garder leur enfant ou de le confier pour l’adoption. Je connais des associations qui, avec humanité et délicatesse, accueillent et soutiennent les futures mères en difficulté. Nous pouvons être heureux que de telles initiatives existent : loin d’être des gouttes d’eau dans l’océan, elles sont le signe que d’autres solutions peuvent être pleinement respectueuses du choix des femmes pour leur avenir et celui de l’enfant qu’elles portent ». Aidons les femmes fragilisées par l’arrivée d’un être non désiré à prendre la décision de l’accueil de la vie, car cette décision ne doit pas reposer sur leurs seules épaules. Vous trouverez sur le site une liste de maisons d’hébergement (des établissements qui hébergent les femmes enceintes en détresse et leur nouveau-né) ainsi que des réseaux téléphoniques d’écoute et de soutien (ils sont gratuits et garantissent l’anonymat des personnes qui appellent).

Le père Simon révèle dans sa dernière vidéo (visible également en cliquant sur le lien ci-dessous) qu’on avait proposé à sa maman une « réduction de grossesse », lorsqu’on a su qu’elle attendait des triplés, et qu’il n’aurait donc pas vu le jour si elle y avait consenti… Et il y a tant d’autres exemples, heureusement !

 

Il y a quelques semaines, on a on a eu raison de louer les mérites de Robert Badinter, en rappelant qu’il avait été à l’origine de la suppression de la peine de mort en France, ouvrant la voie à beaucoup d’autres pays. Cette fois-là, oui, les Français pouvaient véritablement être fiers. A l’époque, une majorité d’entre eux y étaient pourtant favorables. L’opinion de la majorité n’est pas toujours la voie de la justice. Dans l’Antiquité, l’esclavage était normal dans pratiquement toutes les civilisations… Quand allons-nous nous réveiller ? En ce temps de Carême, n’oublions pas la parole du prophète : « Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? » (Is 58,6) Et souvenons-nous aussi de ce que le Seigneur nous dira lors de notre jugement : « ce que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25,40) Y-a-t-il des plus petits que ces innocents dans le ventre de leur maman, qui attendent de voir le jour ?

P. Arnaud

Liste des maisons d’hébergement et des réseaux téléphonique d’écoute et de soutien : https://fr.aleteia.org/2022/06/28/avortement-ces-associations-qui-viennent-en-aide-aux-femmes-en-detresse/

Témoignage du Père Simon :https://www.youtube.com/watch?v=ouawc-mSrEc

A noter dans vos agendas : Conférence de Henri Bléhaut sur la bioéthique. Vendredi 31 mai à 20h30 à la Durance.

 

Pour en savoir plus sur la bioéthique : https://www.alliancevita.org/