La Miséricorde – Un chemin vers Pentecôte
La troisième œuvre spirituelle
Avertir les pécheurs
« Avertir quelqu’un de quelque chose » consiste à « le lui faire savoir afin de le mettre en garde »
Dans l’Ancien Testament, plusieurs prophètes se sont vus confier par Dieu la mission de prévenir le peuple lorsque celui-ci s’éloignait des commandements divins : « Lorsque tu entendras une parole de ma bouche, tu les avertiras de ma part…si tu avertis le juste de ne pas pécher, et qu’en effet il ne pèche pas, c’est certain il vivra, parce qu’il aura été averti, et toi, tu auras sauvé ta vie » (Ez 3, 17 ; 21)
Aujourd’hui l’Église avertit les pécheurs de multiples manières et le Saint Curé d’Ars en est un exemple. Sur cette image que nous offre notre église, le Curé d’Ars enseigne et exhorte des fidèles, hommes et femmes de toutes générations. Ils sont rassemblés autour de lui ; le Christ, crucifié, se tient au milieu d’eux et dans un geste d’amour les protège de ses bras. Par ses sermons souvent jugés sévères, son enseignement et ses heures nombreuses passées à confesser, le curé d’Ars n’a eu de cesse de rappeler à ses paroissiens de se convertir en les invitant constamment à rejeter le péché.
Mais au-delà de l’action des prêtres, les occasions d’avertir un pécheur par la « correction fraternelle » peuvent être variées. Elle est enseignée par le Christ lui-même, et elle consiste à aider un pécheur à sortir de son péché en l’avertissant. « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute tu as gagné ton frère » (Mt 18, 15). La correction ne doit pas être un jugement, mais un service de vérité et d’amour du prochain, car on s’adresse au pécheur, non comme à un ennemi mais comme à un frère afin de pouvoir parvenir à le remettre sur le bon chemin, alors qu’il allait à sa perte. Cette action demande délicatesse, vigilance et humilité face à son propre péché comme nous en prévient Jésus : « Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère » (Mt 7, 5).
Les prêtres de notre paroisse pratiquent inlassablement l’accueil des pécheurs en leur offrant le sacrement de réconciliation. Quant à nous, laïcs, il convient de veiller sur nos frères et de les « avertir » avec discernement.
Martine
Artistes : André-Hubert Lemaitre (1885–1965) et Ivanna Lemaitre (1893–1973)
Fresque : « Le Curé d’Ars » (en bas à gauche de la « Fresque du XIXes »)
Situation de la fresque dans l’église : au bout du bas-côté droit après le dernier confessionnal attribué à « M. le 2e vicaire ».
Crédit photo : Bruno Parnaudeau