Le numéro 800 d’une petite revue trimestrielle bien de paraître.

 

Certes, au service des chrétiens d’Orient depuis 1856, elle s’adresse tout particulièrement aux donateurs de «l’Œuvre d’Orient» dont un bon observateur a pu dire en substance qu’elles constituait ce qu’il y a de plus tangible de la présence française au Moyen-Orient (Tigrane Tégavian «  « Minorités d’Orient » Édition du Rocher).

 

Mais soulignons plutôt aujourd’hui l’intérêt de la revue pour notre information concernant cette région du monde que nous avons parfois du mal à comprendre.

Le paradoxe c’est que sa présentation est soignée mais somme toute modeste (elle ne doit pas pomper l’argent des donateurs) tandis que son contenu révèle une grande profondeur.

Quelques titres d’articles parus dans les trois derniers numéros pourront nous en donner une idée :

  • « Sainte-Sophie. Au cœur de l’histoire d’Istanbul » (n° 802)
  • « Arménie : une paix fragile pour le Haut- Karabagh » (n° 802)
  • « Après la catastrophe de Beyrouth…. » (n° 800)
  • « La naissance de l’Irak … »  (n° 802)
  • « Après 10 ans de guerre les syriens sont à bout de souffle » (n° 802)
  • « L’Église érythréenne catholique » (n° 801)
  • « Liban : confessionnalisme politique, malédiction ou nécessité » (n° 801)

 

Prenons l’exemple du dernier article : On comprendra mieux pourquoi la jeunesse militante place la citoyenneté au-dessus de l’appartenance confessionnelle et en même temps que l’abandon de celle-ci au Liban ne serait pas anodin.

 

Ce ne sont pas «  des informations grand-spectacle » mais invitations à la réflexion prenant en compte la réalité de ces pays et la dimension historique.

 

Comment se procurer ou s’abonner à la revue ? « Consciente de son importante bibliothèque nationale, elle a numérisé l’ensemble des numéros que vous pouvez retrouver sur gallica.bnf.fr » ou bien à l’Œuvre d’Orient, 20 rue du Regard 75006 Paris- 01 45 48 54.

 

Mais, bien sûr, la revue est au service des chrétiens d’Orient. Les éditoriaux de Mgr Pascal Gollnisch le précisent souvent : « Les chrétiens doivent être porteurs d’espérance. L’Irak, la Syrie, le Liban , l’Arménie, l’Éthiopie parmi d’autres courent le risque de la désespérance …. L’Œuvre d’Orient se tient aux côtés des chrétiens d’Orient comme un ami . Mais eux seuls peuvent remplir la mission qui est la leur…. Les chrétiens ne sont pas puissants par leur nombre mais par la vérité de ce qu’ils disent sur la grandeur de l’homme…. (l’espérance) nous engage à prendre notre part dans l’histoire humaine qui n’est jamais écrite d’avance ».

P. Christophe