DE L’IMITATION DE JÉSUS CHRIST

Ne te préoccupe pas de savoir qui est pour toi, ou contre toi ; fais le nécessaire pour que Dieu soit avec toi en tout ce que tu fais.

Aie bonne conscience, et Dieu saura bien te défendre.

Celui que Dieu voudra aider, aucune trahison ne pourra lui faire de mal.

Si tu sais te taire et demeurer patient, sans aucun doute tu recevras l’assistance du Seigneur.

C’est lui qui connaît le moment et la manière de te délivrer, et voilà pourquoi tu dois t’abandonner à lui.

C’est de Dieu que vient le secours, la délivrance de toute humiliation.

Il est souvent très avantageux, pour nous garder dans une plus grande humilité, que les autres connaissent et critiquent nos manquements.

Quand un homme s’humilie de ses manquements, il lui est facile d’apaiser les autres, et il gagne facilement ceux qui s’irritent contre lui.

L’humble, Dieu le défend et le délivre ; l’humble, il le chérit et le console ; vers celui qui est humble il s’incline, à celui qui est humble il accorde une grâce abondante ; et après son abaissement, il le fait monter vers la gloire.

Celui qui est humble, il lui révèle ses secrets, il l’attire et l’invite doucement à venir vers lui.

Celui qui est humble accepte-t-il l’humiliation, il s’établit dans une paix parfaite, parce qu’il se repose sur Dieu et non pas sur le monde.

Ne t’imagine pas avoir fait le moindre progrès si tu ne te juges pas le plus petit de tous.

Commence par te garder toi-même en paix, et alors tu pourras pacifier les autres.

L’homme pacifique est plus efficace que l’homme très instruit.

L’homme passionné transforme en mal le bien lui-même, et croit facilement au mal.

L’homme bon et pacifique change tout en bien.

Celui qui est vraiment en paix n’a de soupçon envers personne. Mais celui qui est mécontent et troublé se laisse agiter par mille soupçons : lui-même ignore le repos, et il en prive les autres.

Il dit souvent ce qu’il ne devrait pas dire, et il ne fait pas ce qu’il lui conviendrait de faire.

Il est attentif au devoir des autres, et il néglige son propre devoir.

Commence par avoir du zèle pour toi-même, et alors tu auras le droit d’étendre ton zèle jusqu’à ton prochain.

Tu sais bien excuser et colorer favorablement ta conduite, et tu ne veux pas admettre les excuses des autres.

Tu agirais avec plus de justice si tu t’accusais toi-même et excusais ton frère.

Si tu veux qu’on te supporte, supporte aussi les autres.