La Semaine Sainte s’achève toujours en apothéose le jour de Pâques. Cependant, on peut être un peu dérouté par la multitude de célébrations de cette Grande Semaine (comme l’appellent nos frères orthodoxes). Quel est leur sens ? Ce petit guide peut vous aider.

Cette fête, qui fait mémoire de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, inaugure la Semaine sainte. L’Evangile nous raconte que Jésus entre dans la ville sur le dos d’une ânesse et que la foule l’acclame avec des feuilles de palmiers. Sous nos latitudes, les feuilles de palmiers sont souvent remplacées par des branche de buis. À la messe, ce jour-là, la communauté chrétienne se remémore cet événement avec une procession dans l’église et une bénédiction solennelle des rameaux. Pendant la célébration, on lit également le récit de la Passion.

Lundi saint

Il n’y a pas de liturgie particulière ce jour-là. Dans le récit de la Semaine sainte, Jésus rend visite à ses amis de Béthanie et Marie le parfume d’huile précieuse, comme pour le préparer à son ensevelissement. 

Mardi saint

On approche de la Passion du Christ. Ce jour-là, la liturgie se concentre sur Jésus annonçant la trahison de Judas et le déni de Pierre.

Mercredi saint

Alors qu’il s’apprête à trahir Jésus, Judas rend visite aux prêtres du Temple et promet de le leur livrer en échange de trente pièces d’argent. Cette journée fait traditionnellement référence à la déloyauté de Judas.

Le soir, pendant la messe chrismale (du grec “ khrisma “ signifiant “huile”), l’évêque réunit autour de lui les prêtres du diocèse et consacre les huiles saintes qui seront utilisées pour les sacrements durant l’année à venir. Chaque paroisse reçoit alors sa provision annuelle d’huiles. Un plein de carburant liturgique. Cette messe est traditionnellement célébrée le Jeudi saint au matin mais elle peut également avoir lieu les jours qui précèdent (comme à Paris).

Jeudi saint

C’est la fête de l’Eucharistie, et donc des prêtres. On y fait mémoire du dernier repas de Jésus avec ses disciples. La messe du Jeudi saint est parfois appelée « mandatum » (mot latin signifiant commandement) en référence au Christ qui, lavant les pieds de ses apôtres, leur a recommandé de s’aimer les uns les autres. En effet, lorsqu’on lave les pieds de quelqu’un, on s’abaisse devant lui et ce geste d’humilité peut être interprété comme un témoignage d’amour. Le célébrant reproduit cela au cours de la célébration.

À la fin de la messe, le Saint-Sacrement est porté en procession jusqu’à un lieu appelé le reposoir. Ceux qui le souhaitent sont invités à venir y prier en silence pour s’associer à l’agonie de Jésus au Jardin des Oliviers. Une façon de veiller avec lui dans la nuit. On peut également lire à voix haute les dernières paroles du Christ à ses disciples (Jean 13,31 – 17,26). On ôte nappes et ornements de l’église et on voile croix et statues. A partir de là, les cloches se taisent jusqu’à Pâques.

 

Vendredi saint

Jésus est amené devant Ponce Pilate puis il est condamné à mort. Il porte sa croix avant d’être crucifié sur un lieu que l’Évangile nomme « Golgotha », c’est-à-dire « lieu du crâne ». Ce jour-là, aucune messe n’est célébrée. Le Chemin de Croix nous permet de revivre les événements de la Passion de Jésus et de réfléchir au sens de ces événements. Lors de l’Office de la Croix, on lit le récit de la Passion et on propose aux fidèles de s’avancer pour vénérer la Croix en la touchant ou en l’embrassant. On peut également recevoir la communion car des hosties, consacrées le Jeudi saint, ont été réservées à cet effet. Une collecte pour la Terre sainte permet de rassembler des fonds pour les chrétiens du Moyen-Orient. Le Vendredi saint est un jour de jeûne et d’abstinence.

 

Au bas des fresques, chaque tableau a été peint sur une toile marouflée sur le ciment.  Ce sont 14 toiles dont 12 carrées de taille identique et 2 plus grandes rectangulaires. Ces 14 panneaux ne forment qu’une seule et unique œuvre.

Avec énergie, Desvallières, peintre combattant, s’oriente vers un certain expressionnisme. Il lacère la toile à grands coups de brosse, se souciant moins des détails que de l’expression. La manière est éloquente « J’ai voulu qu’on n’entrât pas dans l’église du Saint-Esprit sans comprendre que Jésus a souffert pour nous », confiait-il dans une conversation particulière, au terme de l’entreprise, en 1936.

La cohésion de l’ensemble tient à l’unité des couleurs et à la répétition de certains éléments formels ou symboliques. Si les bruns et les gris dominent, la couleur verte revient constamment sous forme végétale, symbole d’espérance.

De station en station, un pilier ou une arche suggèrent la présence d’un pont et structure la composition. Le Christ est bien ce Pont entre Dieu et l’homme. On retrouve aussi des communiants ; ils représentent le peuple chrétien de toutes les époques.

Cette peinture considérée comme un de ses chefs d’œuvres, ne laisse pas indifférent et produit une certaine émotion, marque d’une œuvre profondément sincère.

Martine

 

Samedi saint

C’est un jour d’attente. On dit que Jésus est descendu parmi les morts pour ramener vers le Ciel les âmes justes mortes avant son sacrifice. Le soir, la Vigile pascale a lieu entre le coucher du soleil du Samedi saint et le lever du soleil de Pâques. La procession de la lumière permet aux fidèles d’entrer dans l’église, alors plongée dans l’obscurité, et le nouveau cierge pascal est allumé. La liturgie de la Parole rappelle toute l’histoire du Salut et les catéchumènes reçoivent le baptême. On retrouve avec bonheur l’Alleluia et le Gloria. Les cloches des églises se remettent enfin à sonner pour le plaisir de tous, et en particulier des dormeurs.

Dimanche de Pâques

Le Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité ! La journée de Pâques est joyeuse et la liturgie en est l’image vivante. Beaux chants, fleurs et décorations viennent l’embellir. Lors de cette messe, en signe de renouvellement des promesses baptismales, le prêtre bénit les fidèles en les aspergeant d’eau bénite. Le dimanche de Pâques inaugure le temps pascal qui dure cinquante jours et se clôt avec la Pentecôte (notre fête patronale).