Dieu nous aime et il veut demeurer en nous tous les jours de notre vie. C’est aussi notre plus grand désir. Mais avoir le désir d’habiter avec Dieu ne suffit pas.  Pour accueillir sa présence en nous, il faut être fidèle à la Parole de Jésus. C’est le message que le Christ nous livre dans l’évangile de ce jour : « Celui qui reçoit mes commandements et y reste fidèle, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père; moi aussi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui ». C’est une invitation à être dans le monde des témoins de sa présence en faisant le bien autour de nous, comme beaucoup ont pu le faire pendant le confinement.

Ainsi, ce n’est pas seulement le Fils qui nous aimera, le Père aussi nous aimera. Pour nous faire entrer dans l’amour qu’il partage avec le Père, Jésus ne nous demande donc pas autre chose que notre fidélité à sa Parole. Il ne s’agit pas seulement de la connaître, mais de la vivre. Et il n’y a pas d’autre manière de lui montrer notre amour et notre confiance que de recevoir son commandement d’amour et d’y rester fidèles. Aimer Jésus c’est vivre avec lui, au cœur de toutes nos journées, quoiqu’il nous advienne. La question que je dois donc me poser chaque jour est celle de savoir dans quelle mesure je suis fidèle à l’enseignement du Christ et à son commandement d’amour.

Dans l’évangile, Jude, à la suite de Thomas et de Philippe,  pose à Jésus une question qui nous habite aussi : « Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous et non pas au monde ? » Elle revient à dire : Comment se fait-il que la résurrection du Christ qui est pour nous un signe si éclatant de sa divinité soit manifestée seulement à quelques-uns et pas à tous les hommes ? Jude aimerait comme nous, que la gloire de Dieu se manifeste au monde sans obscurité.

Mais la réponse de Jésus nous invite tout simplement et avec insistance à aimer par notre fidélité à sa Parole. Aimer et garder les commandements de Dieu sont deux principes indissociables, le premier donnant vie au second. De fait, Jésus nous fait entrer dans son alliance de vie avec le Père. Il nous entraîne plus loin : au cœur de sa relation avec le Père dans l’Esprit. « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. »

Ce message du Seigneur nous semble d’autant plus difficile à vivre que nous nous sentons faibles, infidèles et enchainés par le péché. Mais Le Christ nous rassure encore : « le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit». Ainsi, en toute circonstance de notre vie, nous ne devons pas oublier que le Saint nous a été donné. En entrant aujourd’hui dans le processus du déconfinement, il nous faut invoquer le Saint-Esprit, afin qu’il nous guide sur notre chemin de vie et nous donne d’être des signes d’espérance pour nos frères et nos sœurs.

Bonne entrée dans le déconfinement.

P. Thomas