Je suis le vrai berger

 

Depuis longtemps le peuple de l’Alliance reconnaît que Dieu lui-même est son Pasteur et qu’il prend soin de lui. C’est ainsi par exemple qu’il l’invoque dans sa prière : « le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. » (Ps 22).

Que Jésus lui-même se présente à son tour comme le Pasteur ne peut manquer d’étonner les pharisiens : il se met à la place de Dieu ce qui provoque leur incompréhension. En revanche, Pierre et les apôtres, sous l’action de l’Esprit Saint, ont tout compris : « Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié. C’est une des premières proclamations de la foi au Christ ressuscité. À son écoute, en ces jours de fêtes, puissions-nous faire grandir en nos cœurs la joie de Pâques.

Je suis la porte des brebis

En ce temps de confinement, nous regardons peut-être la porte de chez nous, tiraillés entre le « restez-chez-vous » et le goût de l’air frais de la liberté. Et voilà que Jésus se présente comme celui qui donne accès à la liberté : « Si quelqu’un entre en passant par moi, il pourra entrer, il pourra sortir et trouver un pâturage », c’est-à-dire ce qui est vital, la nourriture, ce qui fait grandir la vie : « Je suis venu pour que les brebis aient la vie en abondance. » Il est Celui par qui il faut passer pour accéder à cette vie. C’est lui qui donne sens à notre existence, comme le rappelle l’apôtre Pierre aux premiers chrétiens : « Vous étiez errants comme des brebis mais à présent vous êtes retournés vers votre berger, le gardien de vos âmes. »

Cette bonne nouvelle de Pâques, l’apôtre en parle en termes de promesse : « Vous recevrez le don du Saint Esprit car la promesse est pour vous et pour tous ceux qui sont loin aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera. » Dieu appelle. C’est ce que veut souligner cette journée de prière et de réflexion pour les vocations.

Le peuple de Dieu n’est pas un troupeau indifférencié. De même que Jésus, le bon berger appelle chaque brebis par son nom, de même l’Esprit Saint nous appelle personnellement à prendre notre place au service de son peuple et de sa mission. En ce temps d’attente, chacun peut faire silence pour se mettre davantage à l’écoute de l’Esprit Saint.