Dans l’histoire du Peuple de Dieu les épreuves n’ont pas manqué : tentation des idoles, division ont entraîné la dispersion du peuple. C’est au cœur d’une de ces périodes difficiles que le prophète Ézéchiel fait entendre la promesse de Dieu : « ils n’auront qu’un seul berger… je les rassemblerai, je les purifierai… Ils seront mon peuple, je serai leur Dieu. »
Certes en ce carême 2020 le rassemblement du peuple chrétien est bien promesse attendue avec impatience pour un avenir que nous espérons proche. Mais dès aujourd’hui nous pouvons nous laisser purifier dans le jeûne, la prière et la méditation de la Parole de Dieu.
Jésus apparaît bien comme celui qui réalise la promesse annoncée par le prophète : Il s’est souvent présenté comme le Bon Pasteur venu rassembler les brebis perdues de la maison d’Israël. Il est le bon berger qui donne sa vie pour ses brebis. C‘est Lui que nous allons accompagner dans le don de sa vie en cette Semaine Sainte.
Cet événement central de notre foi nous est présenté dans l’évangile d’aujourd’hui : il y a deux manières différentes de donner sens au même événement. Pour Caïphe, le grand prêtre, il s’agit d’un calcul politique et criminel : sacrifier un innocent pour préserver l’ordre : « il vaut mieux qu’un seul homme meure et que la nation ne périsse pas. »
Mais l’évangéliste donne le sens profond de ces paroles et le complète : Jésus allait mourir pour la nation et même pour rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.
Alors regardons la Croix avec la foi de l’évangéliste : « par la Puissance de la Croix apparaît en pleine lumière le jugement du monde, la victoire du crucifié. »
P. Christophe