La guérison de l’aveugle-né

Face à l’aveugle-né, les disciples recherchent l’origine du mal : « Qui a pêché ? ». Jésus leur propose de regarder différemment cet homme : En lui peut surgir l’œuvre de Dieu. Dans la vie de toute personne, Dieu est à l’œuvre. Du nouveau peut advenir.

Jésus va ouvrir cet homme à la lumière. Sa vie va changer. Il va sortir d’une vie précaire et marginalisée. On comprend sans peine que c’est toute une vie sociale qui s’ouvre à lui.

Cette libération est l’image de l’accès à la foi dans le Christ. Progressivement, il le reconnaît comme prophète, comme homme en qui agit la puissance de Dieu et enfin comme « Fils de l’homme ».

Pourtant, contre toute attente, le voilà plongé dans la solitude : le mauvais regard de certains conduit à son exclusion. Mais c’est là que Jésus le rejoint et suscite en lui la parole de foi. D’une manière qui nous échappe, Jésus s’est «débrouillé » pour rejoindre l’ancien aveugle au moment de sa plus grande solitude.

Devenir disciple du Christ n’est pas toujours facile. Comment ne pas penser à ceux qui aujourd’hui découvrent le Christ, en qui la foi nait et grandit et, en particulier, celles et ceux qui se préparent au Baptême cette année sans trop savoir de quoi demain sera fait.

Lorsque les jours du confinement seront passés, ils devront pouvoir compter sur la communauté chrétienne pour les accueillir fraternellement. Quand le « vivre ensemble » sera rétabli, nous serons tous, les uns pour les autres, des frères, témoins de ce Jésus qui se débrouille toujours pour croiser notre chemin :

« Le Seigneur est mon berger….
Si je traverse les ravins de la mort
Je ne crains aucun mal
Car tu es avec moi. »

P. Christophe