«Minorités d’Orient. Les oubliés de l’Histoire » Tigrane YEGAVIAN–Editions du Rocher. 2019

 

Quelques lettres d’or sur fond noir, la couverture de l’ouvrage nous fait pressentir son contenu: une histoire sombre, une actualité tragique et quelques lueurs d’espérance.

Du livre, j’évoquerai trois aspects:

  1. Le sous-titre peut surprendre dans la mesure où il ne manque pas de grandes puissances qui se proclament protectrices de ses minorités. Yégavian, en nous remettant en mémoire l’histoire récente, rappelle qu’aux moments cruciaux où ces peuples luttaient pour leur survie, ces protections se sont avérées cruellement absentes.
  2. L’auteur nous parle longuement de ces populations, de leur histoire extrêmement complexe et peu connue dans le détail, de leur situation actuelle avec les chances et les limites que constituent leurs diasporas.
  3. Enfin, et ce sont les lettres d’Or, il pointe quelques signes d’espérance. Puisse la citation suivante vous donner envie de le découvrir :

«Appartenant à diverses confessions, des théologiens libanais animés par leur foi chrétienne et le contexte socio-politique dans lequel ils évoluent (…) commencent à écrire une ‘théologie contextuelle’, élaborent un discours de la foi qui, outre la prise en compte des textes anciens hérités des pères cappadociens et d’une tradition millénaire, accordent une place fondamentale à la prise en compte du contexte immédiat.»

On pourra aussi remarquer le bel ouvrage de l’auteur adressé à «l’Œuvre d’Orient. »

Actualité : L’hebdomadaire « Paris-Notre-Dame » dans son numéro du 5 novembre 2020 donne la parole à quelques membres de la communauté arménienne de Paris et se réfère à l’ouvrage de Yégavian.

P. Christophe