« Ayez pitié, mon Dieu, de ceux qui se sont chargés de la croix des autres, de ceux qui se sont fait sauveurs.

Sauveur de tous, donnez au médecin la LUMIERE.

Eclairez-le dans l’obscurité d’autrui, pour qu’obligé de pénétrer dan le secret des corps et des âmes, il ne se trompe pas de route et ne blesse rien en passant.

Donnez au médecin l’AMOUR, pour que, chargé de sa propre peine et sans refuge peut-être pour lui-même, il trouve toujours en soi une douceur, un abri, une force pour le désespéré qui l’attend.

Donnez au médecin la GRÂCE, pour qu’en son plus mauvais moment, dans son incertitude, sa faiblesse d’homme, son trouble, il reste toujours assez sage, toujours assez bon, toujours assez pur, digne de la douleur sacrée dont la foi s’est donnée à lui.

Donnez au médecin la FIDELITE dans la miséricorde, pour qu’il n’oublie pas, n’abandonne jamais le moindre des misérables qui à lui se fie.

Donnez-lui la FORCE, ô mon Dieu, pour que le poids de tous ne vienne pas trop l’accabler, pour que la détresse qu’il porte n’atteigne pas sa joie, pour que la blessure qu’il panse ne lui fasse pas de mal. »