La tradition situe depuis toujours le martyre de saint Pierre dans le cirque de Caligula et de Néron situé au pied de la colline du Vatican, et sa sépulture dans une nécropole située à proximité immédiate, le long de la via Aurelia ou Cornelia. Dès les tout premiers siècles, un lieu de célébration du martyre de Pierre est bien attesté sur la via Aurelia, apparemment marqué par un trophée, monument funéraire des martyrs de l’époque paléochrétienne.

L’empereur Constantin décide, vers 326, de faire édifier une basilique à l’emplacement du cirque antique. Précédé d’un atrium, c’est un vaste édifice à 5 nefs doté d’un transept et d’une abside érigée à l’aplomb même du trophée de saint Pierre. Au IV e s, la basilique n’est pas un lieu destiné à accueillir la célébration de l’eucharistie – les messes étant célébrées à Saint-Jean de Latran et dans d’autres églises –, mais les pèlerins venus vénérer l’apôtre.

L’abside était probablement décorée d’une mosaïque représentant une remise de la Loi par le Christ aux apôtres Pierre et Paul. Au Ve s, la façade est décorée d’un programme de mosaïques représentant les 4 Vivants, les 24 Vieillards et probablement l’Agneau de l’Apocalypse, donnant à voir le Salut de Dieu.

Endommagée au fil des siècles, cette première basilique sera remplacée au cours du XVIe s, et jusqu’au début du XVIIe s, par l’édifice actuel.

Chantal

Situation dans l’église: fresque de Constantin et du concile de Nicée, à droite de l’entrée de la rue Canebière

Artiste: Henri de Maistre

Photographie: Bruno Parnaudeau