SAINT FRANÇOIS RECEVANT LES STIGMATES

Fresque :  «La rencontre de Saint François d’Assise et de Saint Dominique»

– Situation dans l’église : Chapelle des confesseurs, à droite de la grande porte en sortant de l’église

– Situation sur la fresque : en haut à droite

– L’artiste : Raymond Virac (1892-1946)

Crédit photographique Bruno Parnaudeau

 

En 1224, François se retire avec cinq de ses frères mineurs sur le mont Alverne. Il y reçoit les stigmates le 17 septembre, trois jours après la fête de la Croix Glorieuse.

Mais que s’est-il vraiment passé sur cette montagne près d’Assise? Saint Bonaventure* nous le raconte  : « Un matin, pendant qu’il priait sur le versant de la montagne, il (François) vit descendre des hauteurs célestes un séraphin ayant six ailes de feu toutes resplendissantes. […] Alors, entre les ailes du séraphin apparut un homme crucifié ; ses mains et ses pieds étaient étendus et attachés à une croix. Deux de ses ailes étaient élevées au-dessus de sa tête, deux autres étaient étendues pour voler, et les deux dernières couvraient son corps. A cette vue, le saint demeura dans un étonnement indéfinissable, et son cœur éprouva un sentiment de joie mêlée de tristesse […] La vision disparaissant […]imprima en son corps des traces admirables. Car aussitôt commencèrent à paraître dans ses mains et dans ses pieds les marques des clous, telles qu’il les avait vues tout à l’heure dans l’homme crucifié offert à ses regards.[…] Son côté droit portait aussi l’empreinte d’une cicatrice rouge, comme s’il eût été traversé d’un coup de lance. »

 

Raymond Virac s’est efforcé de traduire en peinture la description que saint Bonaventure donne du miracle. Saint François porte la bure avec la cordelette à trois nœuds symbolisant la pauvreté, l’obéissance et la chasteté ; ses pieds, nus, comme les paumes de ses mains présentent distinctement les stigmates que le Christ, sous la forme d’un séraphin, vient de lui donner. L’ombre et la lumière modèlent son corps et son visage où l’artiste a rendu l’intensité de l’émotion de son regard fixé sur le Christ. La posture avec le genou droit fléchi en signe d’adoration et de respect, et la position des mains : la gauche en un geste d’offrande et la droite en un geste de prière, évoquent toute la vie de François. Une vie passée à se conformer à celle de Jésus par le don de lui-même, la charité, la pauvreté et la prière. Devenu semblable au Christ par sa vie évangélique et les cinq blessures de Jésus, saint François est appelé « Alter Christus »**

 

François est le premier chrétien de l’histoire de l’Église à recevoir le don des stigmates, signes de la crucifixion de Jésus, qu’Il  portera jusqu’à sa mort le soir du 3 octobre 1226 à Sainte Marie des Anges. Sa réputation de sainteté est alors si grande qu’il est, fait exceptionnel, canonisé très rapidement après sa mort, en juillet 1228.

 

Martine

 

*Saint Bonaventure, « Legenda Major » chapitre 13

** « Alter Christus » : un Autre Christ