Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! » (Luc 23, 27-28)

(Crédit photos : Bruno Parnaudeau)

Une nouvelle rencontre sur la montée au calvaire. Sur le chemin de croix, ce sont les femmes qui viennent à la rencontre de Jésus. Simon de Cyrène est réquisitionné. Mais Marie, Véronique et les femmes de Jérusalem viennent à Jésus de leur plein gré, comme Lui est souvent allé vers elles au mépris des conventions de son époque. Seul Saint Luc relate cette scène où des femmes pleurent, se lamentent, se frappent la poitrine dans une tradition typiquement orientale.

Mais Jésus ne veut pas d’une compassion feinte à l’image de ses pleureuses qui ont fait le métier d’accompagner les morts. Il veut un engagement sincère. C’est un appel pour faire le point sur nos engagements. Sont-ils sincères ? Sont-ils faits avec tout notre cœur ? Ne sont-ils pas pris pour la façade, pour se donner bonne conscience ?

 

En habillant les femmes selon la mode des années 30, George Desvallières transpose la scène à son époque pour signifier que le message du Christ est éternel. Il est pour les hommes et les femmes de tous les temps.

 

Jésus surplombe la scène. Il semble déjà élevé de terre, une préfiguration peut-être de sa crucifixion. Ses bras sont étendus sur le bois de la croix. Ses pieds sont visibles. Il n’est déjà plus tout à fait de ce monde. Il commence à s’élever de terre pour racheter nos péchés. Pour rejoindre la maison du Père.

Une femme nous regarde de face. Son visage est en pleine lumière mais elle semble indifférente au mystère qui se vit. Sa compagne, qui a le visage dans l’ombre, lui pose les mains sur les épaules comme pour l’inviter à se tourner vers le Christ. Le peintre nous montre ainsi l’importance de l’intercession de nos frères et sœurs sur notre chemin de vie.

 

 

Olivier