« Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis . » (Lc 23, 42-43)

(Crédit photos : Bruno Parnaudeau)

A l’arrière du Golgotha, la ville entourée de remparts prend l’apparence d’une ville arabe. Pour G. Desvallières, sa   Jérusalem, où il n’est jamais allé, porte l’empreinte de son voyage en Algérie. Obscurité à midi, éclairs traversant le ciel, qui pouvait prévoir ? Les spectateurs ont fui, les bourreaux ont abandonné leurs outils au pied d’une des croix, le Fils de Dieu a été crucifié comme un criminel. Sur le Calvaire, trois croix sont dressées. Par leur disposition, le peintre unit les traverses horizontales des croix des malfaiteurs à la croix du Christ à l’endroit de son cœur, un cœur brûlant d’amour pour les hommes. L’artiste dresse Jésus verticalement vers son Père et l’étire horizontalement vers le monde pour, de ses bras protecteurs, nous embrasser tous, comme il le fait pour les hommes attachés à ses côtés.

 

Aucun détail superflu, l’artiste  concentre notre regard sur ces trois hommes. Un seul message : celui de l’Amour et du pardon donné par Jésus, Fils de Dieu qui a pris sur Lui notre péché. Fixé à la croix, le Christ, auréolé d’or et couronné d’épines, présente, bien qu’assombri, un visage presque paisible, la tête inclinée vers un des condamnés. Dans l’ombre de la nuit, celui que l’on appelle le bon larron lève son regard vers le Christ Rédempteur, échange une dernière parole avec Celui qui lui donne le pardon. Il entrera le premier au Paradis. A gauche de Jésus, l’autre malfaiteur baisse la tête, maudit Dieu et refuse le salut qui lui est proposé et cependant il est en pleine lumière, éclairé par une lueur émanant de Jésus. Elle est la manifestation picturale de cet Amour du Christ qui ne désespère de personne, éclaire chacun, l’attend à tout instant et jusqu’à son dernier souffle.

 

Martine