Je m’appelle Patrick, Paul, Étienne (ç’aurait dû être Stéphanovitch, mais les mystères de l’état-civil sont encore plus insondables que les interventions de la Providence).
Ainsi que vous l’avez probablement compris, du côté de ma famille paternelle, mes grands-parents et mon père professaient la foi orthodoxe. Mes grands-parents se sont mariés à Saint-Pétersbourg, avant le changement politique de 1917. Mon grand-père est décédé chez lui, dans l’ancien XIIIème, avant les “rénovations” immobilières, qui ont mené Baba, ma grand-mère, à finir ses jours dans une maison de retraite de la Croix Rouge russe à Chelles. Au décès de mon père, j’ai eu la chance de pouvoir contacter un prêtre orthodoxe qui partait en vacances dans le midi, et a fait un écart de trajet de quelques heures, pour présider à son inhumation. Le curé du lieu ayant refusé qu’on puisse se recueillir dans l’église. Souvenir, souvenir … un peu… Bon.
Sa paroisse était dans le 19eme, Saint Serge, rue de Crimée, discrète, mais avec une histoire intéressante, et puis, on a l’impression d’être ailleurs. A visiter a tous prix si vous aimez Paris.
Car en effet ma mère, catholique par le baptême, a été élevée dans une famille essentiellement protestante, et j’ai eu plusieurs fois l’occasion de rencontrer, notamment en Lorraine, des membres éloignés de ma famille.
Mes parents ont donc décidé de ne pas se disputer, et de me baptiser dans une solution tierce, donc catholique, ce que je suis … par défaut !
Que puis-je vous dire, mes parents étaient, non pas indifférents, mais il y avait clairement un écart entre eux.
J’ai eu des opportunités de participer à des offices à Saint Alexandre Newski. Puis une nouvelle cathédrale orthodoxe, très belle, à été édifiée le long de la Seine.
C’est à la fois un signe de fracture, malheureusement, et d’espoir, puisque c’est la Croix de notre Seigneur qui “borne” la Seine, comme Notre-Dame, enfin accessible. Merci aux pompiers qui ont risqué leur vie, encore plus que d’habitude.
Que puis-je vous dire pour conclure ? J’étais été élevé dans la foi catholique, Saint François d’Assise, que la Paroisse a aidé, Sainte Claire, vers la Porte de Pantin, je ne veux pas livrer ma biographie, l’aumônerie du lycée, un lieu de rencontre exceptionnel,
Ce que je voudrais exprimer ici, c’est que chacun a une culture religieuse parfois unique, parfois multiple. Je crois que nous sommes tous au pied de trois échelles que nous pourrons gravir, et nous mener ensemble vers le Père. Chacun peut apporter sa contribution, et s’enrichir de la contribution des autres. Je suis aussi sensible aux “errants” orthodoxes, même s’ils ont été méjugés, qu’aux premiers cénobites. Les voies de Dieu sont impénétrables.