« Un temps pour changer » Pape François–Flammarion

Conversation avec Austen Ivereigh

Préface de Mgr Benoist de Sinety

 

«L’idée que nous pourrions sortir meilleurs de cette crise me remplit d’espérance.

Mais il nous faut voir clair, bien choisir et agir correctement.»

C’est pourquoi, à travers ce livre, le Pape nous adresse un appel : « Viens, osons rêver.» Car il ne cache pas non plus sa crainte, qu’après la crise sanitaire et économique, tout redevienne comme avant alors qu’il propose de faire du neuf.

 

On retrouvera les grandes lignes de sa pensée déjà exprimées dans d’autres documents plus officiels. Dans une grande spontanéité il nous livre quelques révélations.

 

  • Comment est née sa conscience écologique. D’abord agacé en 2007 d’entendre toujours parler de l’Amazonie et puis « j’ai commencé à voir des reportages… au fil de multiples rencontres, dialogues… mes yeux se sont ouverts.(p. 52)

 

  • Sa connaissance des « Mouvements populaires » et comment il les a rencontrés à Buenos Aires : « j’ai senti le bon esprit là, dans cette foule en prière. Je ne parle pas de la foule au sens impersonnel du terme c’est-à-dire d’une masse de gens. Je ne parle pas non plus du genre d’organisation qui pense et parle au nom des pauvres, mais du peuple de Dieu qui se rassemblent pour prier pour la douleur de ses fils et de ses filles.»(p. 81)

 

  • Son regard sur l’économie, reprenant les mots de Saint Jean Paul II : « économie sociale de marché». L’inclusion du terme « social » permet une ouverture à la dimension communautaire» (p. 165)

 

  • « Nous avons besoin d’hommes politiques qui brûlent de la mission d’assurer à leur peuple les trois « T » que sont la terre, le toit et le travail ainsi que l’éducation et les soins de santé»

 

  • Une vision savoureuse de la mission de l’Église : j’aime à penser que l’évangélisation doit toujours se faire dans le dialecte de chaque lieu, avec les mêmes mots et les mêmes sons qu’une grand-mère utilise pour chanter des berceuses à ses petits-enfants.» (p. 157)

 

Voilà un ouvrage très accessible qui  peut nous aider à voir clair, à préciser le regard que nous portons sur la période actuelle. Il suscitera chez chacun de ses lecteurs un grand désir de participer à la construction du « monde d’après » est de s’y mettre dès maintenant.

« On ne sort jamais indemne d’une crise ; c’est une règle fondamentale. Si tu t’en sors, tu en ressors meilleur ou pire, mais jamais comme avant. »  (p.11)

P. Christophe