Registre inférieur de la peinture de la Pentecôte, 2e partie


La partie droite du registre inférieure de cette grande peinture parle de l’Église vivant des dons de l’Esprit à travers les
sacrements et à travers l’envoi en mission dans les pays étrangers. Comme il a été écrit précédemment, l’artiste a
introduit ici aussi une série de portraits.

1) Au centre, Monseigneur Crépin, évêque auxiliaire de Paris (qui a posé la première pierre de l’église du Saint Esprit le
21 mai 1928) ordonne des prêtres venant de diverses parties du monde.
Il est entouré de missionnaires, appartenant à des congrégations différentes, partis évangéliser dans le monde entier. De
droite à gauche on trouve :

2) – A l’extrême droite, un religieux portant la croix pectorale ; il a les traits de Monseigneur de Guébriant et il parle à un
asiatique portant un vêtement bleu. Par le pape Benoît XV, il fut nommé vicaire apostolique de Canton en 1916, puis élu
Supérieur des missions étrangères de Paris en 1921. « Mgr. de Guébriant fut un zélé missionnaire en Chine, un
courageux archevêque et un brillant supérieur général. » (Institut de recherche France Asie, notice 1655)

3) – A sa droite se tient un père lazariste dont la congrégation fut aussi très présente en Chine

4) – Puis un père dominicain ouvre un livre. Il aurait les traits du Père Gillet, maître général des frères prêcheurs de 1929 à
1946. Il multiplia les initiatives qui ont profondément marqué l’ordre religieux. Auteur d’une centaine d’ouvrages et
d’innombrables articles de revues, conférencier inlassable, le Père Gillet fut nommé en 1946 archevêque titulaire de
Nicée.
5) – A gauche de Mgr Crépin, un père franciscain, reconnaissable à sa robe de bure marron élève une croix. L’ordre
franciscain s’implanta au début du vingtième siècle en terre musulmane : Israël, Palestine, Liban, Syrie, Jordanie,
Egypte.

Au premier plan, agenouillés et nous tournant le dos, Maurice Denis a placé des représentants des nations évangélisées.
Parmi eux on remarque une maman africaine qui tient son bébé, celui-ci, plein de vie, gigote et tente de se retourner.

Tous ces personnages sont remarquables par leur diversité, la qualité de l’évocation, les couleurs vives et chatoyantes de
leurs vêtements qui égaient cette scène. Maurice Denis montre ici toutes ses qualités de coloriste et d’observateur.
Mais la description de la peinture de la Pentecôte ne s’arrête pas avec ces quelques lignes. En effet, comme vous l’avez
sans doute remarqué, il en manque une petite partie dont nous vous parlerons la semaine prochaine.

Martine