Invité du conseil pastoral : le Père Gilles DROUIN, Docteur en Théologie de l’espace liturgique et Directeur de l’Institut Supérieur de Liturgie à l’ICP.

 

Réflexion sur la place du Saint-Esprit dans l’Eglise (Père Gilles) et partage sur le sujet du jour

 

Le Père Gilles rappelle que pendant des siècles en Occident, le Saint-Esprit a été le « grand oublié », tout étant centré autour du Christ, les pièces liturgiques s’adressant d’abord au Père et au Fils, alors que l’Orient chrétien était plus trinitaire. Il ne fait pas l’objet d’un culte particulier. C’est le mérite du renouveau charismatique d’avoir remis le Saint-Esprit à la place qui est la sienne. Quand on regarde dans la liturgie, il n’y a pas de fête dédiée au Saint-Esprit, ainsi la Pentecôte est le sceau du temps pascal mais n’est pas la fête du Saint-Esprit, c’est le temps de la plénitude. Dans la liturgie, le prêtre n’invoque pas le Saint-Esprit mais demande au Père d’envoyer son Esprit. Elle nous invite à penser le Saint-Esprit dans le cadre trinitaire. Il est l’esprit du ressuscité et il nous configure au Christ mort et ressuscité.

 

Le Père Gilles nous alerte sur le risque dans notre projet de détacher l’Esprit Saint du Christ ou de la Trinité. Il y a donc des équilibres théologiques à respecter. Il cite l’image du potier donnée par Saint-Irénée de Lyon : le potier, c’est Dieu le Père, la main à l’extérieur du pot, c’est le Christ qui nous façonne de l’extérieur, et la main à l’intérieur du pot, c’est l’Esprit Saint qui nous façonne de l’intérieur.

 

Sur la question sur comment se donner des éléments de discernement concernant la dédicace de l’église, le Père Gilles suggère au Conseil pastoral de développer quelques « harmoniques » : la mission, la dimension ecclésiale, l’œcuménisme et l’intériorité. Ainsi, à la Pentecôte, l’Esprit Saint inscrit la Pâques du Christ à l’intérieur des disciplines puis les envoie en mission. En outre, l’Esprit Saint intervient dans notre vie spirituelle pour nous permettre d’accueillir la Parole. Ainsi, notre église aurait peut-être quelque chose à apporter à notre temps, notamment en matière d’intériorité.

 

Point important : la dédicace d’une église nécessite de dédicacer l’autel en même temps alors que le nôtre a déjà été dédicacé ou consacré…

 

Le rituel de la dédicace ne sacralise pas l’église mais renvoie à la sacralité du corps du Christ et aux sacrements du baptême et de la confirmation.

 

Par la dédicace, nous pourrions reprendre conscience que nous faisons communauté en étant associés à l’église dans le rituel.

 

Après ces échanges fructueux, notre discernement va se poursuivre avec l’aide du Saint-Esprit.

 

 

Quelques nouvelles paroissiales

 

  • Carême: 4 soirées seront organisées (2 soirées évangélisation, une soirée guérison et une soirée pardon)
  • Pèlerinage à Notre-Dame, il se fera avec les paroisses de Saint-Eloi et de Notre-Dame de Bercy. Après la messe, nous nous retrouverons à l’église Saint-Séverin pour pique-niquer ensemble.
  • Budget participatif de la ville de Paris: nous allons concourir à nouveau pour obtenir un financement en vue de la restauration des fresques. Le groupe Art, Culture et Foi a été sollicité pour monter le dossier.